Je repousse le moment d'écrire un article bilan de ce confinement, j'aimerais, je crois, être sûre de mes propos, de mes sentiments.
Mais en attendant je voulais vous partager quelques mots sur cette semaine post confinement. J'avais pris ma décision au fond de moi, depuis longtemps : surtout ne rien changer malgré le déconfinement. Une envie de profiter, encore un peu, du calme, de la quiétude et de la sérénité de ces derniers mois. Ne surtout pas se faire happer à nouveau par cette société qui va à mille à l'heure, qui nous pousse à avoir besoin de quelque chose de plus tout le temps, et à acheter encore et encore. Je suis sûre, que vous voyez de quoi je parle. Ce moment où on se dit : tiens il me faudrait ça, ou, je mangerais bien cela, et où on va l'acheter parce que c'est si facile, alors que le frigo et les placards sont pleins. Si il y a une chose que j'ai réalisé pendant ces 2 mois, c'est que l'on pouvait faire sans toutes ces choses, et ne pas être plus malheureux, bien au contraire! Mais je m'égare.
Alors même si je ne me suis pas précipitée, je suis sortie, courses obligent. Et cela m'a fait froid dans le dos. Si les gens semblent libres de sortir, sommes nous vraiment libres avec un masque sur le visage?
Qui sont ces gens que nous croisons sans les voir, sans même les reconnaître? Où sont les sourires qui faisaient chaud au cœur en temps de confinement? Que va-t-il rester de tout cela ?
Hier je suis allée à la pharmacie, avant de sortir de la voiture j'ai mis mon masque. De toute façon autour de moi tout le monde en porte un même si ce n'est pas obligatoire... Déjà je trouve ça étrange que les gens fassent quelque chose sans y être vraiment obligés... Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que c'est déjà le début de la fin de la liberté... Petite on m'a appris que la liberté des uns s'arrêtait où commençait celle des autres... Mais soudain il me manque une pièce du puzzle. Mamie que dirais-tu de tout cela... Je disais donc, me voilà sur le parking de la pharmacie et je vois quelqu'un qui me regarde. J'ai mis un moment à identifier la personne qui ne semblait pas tout à fait sûre de s'adresser à la bonne personne. Il avait des lunettes de soleil et un masque... Alors quoi ? Allons nous vraiment prendre l'habitude de ne plus savoir qui il y a derrière ces morceaux de papier ou de tissus ? Qu'allons nous devenir ? Allons nous réapprendre à vivre sans savoir qui se trouve à côté de nous (enfin à 1 mètre)? Et puis ce matin en arrivant au boulot, je trouve un panneau sur la porte qui se voulait drôle mais qui disait : Port du masque obligatoire.
Et là je me suis sentie tellement lasse. J'ai beau savoir que c'est une bonne chose, j'ai tout à coup peur de ce qu'il va advenir de nous. Je ne me sens pas capable de vivre sans voir de sourires, de visages, sans reconnaître les gens. Alors oui je crois que je préfère encore rester chez moi.... Je ne me sens pas libre mais terriblement seule, comme une enfant toute petite assise au milieu d'une foule où personne ne me voit. J'étouffe littéralement derrière mon masque mais pas que... Je me sens en prison tout simplement, à regarder passer des gens qui font semblant.
En attendant de m'y faire si toute fois cela arrive je vous partage mon tuto masque.
Je vous assure qu'en 2 mois j'ai pu tester à peu près tout ce que j' ai vu passer en ligne. J'y ai vraiment passé beaucoup de temps.
Petit récap donc de ma méthode de prédilection.
Prenez un rectangle de tissus de 20/35. Perso je fais avec de la popeline de coton.
Pliez le en 2 sur l'envers et cousez les côtés (largeur) .
Cousez la longueur en laissant 3 cm ouvert de chaque côté.
Retournez le tout.
Faites 2 plis dans la hauteur, épinglez et cousez.
Il ne vous reste plus qu'à ajouter un élastique ou ruban. Je ne préfère pas donner de taille d'élastique et je préfère le coudre en dernier même si c'est moins joli car cela permet d'ajuster à la personne, voir de changer l'élastique si besoin.
Si vous souhaitez ajouter une troisième couche filtrante, vous pourrez insérer par les ouvertures une lingette dépoussiérante ou un morceau de papier absorbant. Moi je ne mets rien c'est déjà bien assez compliqué à supporter. Par contre par les ouvertures j'insère un bout de fil d'aluminium plat ou rond pour faire pince nez sinon avec les lunettes c'est la mort assurée.
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