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Les petites humeurs d'Emeline

Ancre 1

Oser se lancer


J'ai commencé à écrire à 13 ans, en classe de quatrième, je ne sais pas comment mon prof de français à réussi à me mettre un stylo dans les mains et à me faire dépasser ma terreur des fautes d'orthographe qui faisaient hurler mon père à la maison. Ces maudites fautes, qui faisaient, que je préférais ne rien écrire plutôt que de risquer de me faire engueuler, parce que j'avais oublié un "s". Je ne sais plus comment j'en suis arrivée à dépasser cette peur, pour simplement utiliser mon cœur, mes émotions, pour raconter des histoires pour défendre des idées pour faire rimer les mots. J'ai entendu récemment cette phrase : "on ne sait pas comment on va y arriver jusqu'au jour où on ne sait pas comment on y arrivait". Si je l'ai su, je l'ai oublié. Mais depuis, cela ne m'a plus quittée, même si j'avoue que je relis toujours mes textes avec un peu d'appréhension à la recherche de ces maudites fautes d'orthographe, et que j'en laisse encore beaucoup passer, pardon par avance.

J'ai écrit des nouvelles, j'ai même gagné des concours dans ma jeunesse, j'ai fini par écrire un roman, resté au fond d'un placard.

J'ai fait ce que l'on attendait de moi. "Tu es forte à l'école, fais donc de grandes études, vois grand!" Ok j'avoue voir grand ne m'a jamais fait vibrer, même si tout au fond j'aimerais malgré tout marqué l'histoire, mais pas comme ça... Ce qui m'a toujours fait vibrer vient de plus profond, quelque part tout au fond de moi, de mon cœur, qui me dicte quoi faire comment agir,... Je suis fascinée depuis toujours par l'être humain, par sa capacité à se tromper, à recommencer, par ses peurs, ses doutes, qui le font agir bêtement, qui lui font faire des choses pas toujours justes, mais qui font de lui un être unique. Je crois au plus profond de moi, depuis toujours que nous sommes tous uniques mais fondamentalement faits pour être ensemble, pour transcender cette unicité et toucher ensemble les étoiles! Je crois, chaque jour d'avantage que notre société doit changer, évoluer, que nous regardons tous du mauvais côté de la pièce et que nous pourrions ensemble faire de grandes choses. J'ai toujours aimé foutre un grand coup de pied dans la fourmilière, et, là où, bien souvent certains pourraient penser que je juge, je veux surtout aider, secouer, pour permette d'avancer mieux ensemble, pour aller plus loin.

Pourtant, j'ai sagement fait ce que l'on attendait de moi. Ok, je devais faire des études, j'avais capté. Pour tout vous dire, la recherche a été plus facile que je ne le pensais. Il me fallait trouver un boulot qui corresponde aux attentes familiales, si possible une prépa et une école d'ingé, histoire de laisser croire à mon papa que je pouvais réaliser son rêve... Sauf que de mon côté, ingé c'était juste IMPOSSIBLE! Passer des années à travailler sur un petit bout de quelque chose qui ne verrait peut être jamais le jour, très peu pour moi! J'avoue ma vision du taff d'un ingé était un tout petit peu étriquée... Et puis, j'ai découvert un métier, un peu à part, mais qui cochait la case prépa scientifique et la case ingénieur, enfin sur le papier : Contrôleur Aérien. Alors je n'ai pas cherché longtemps, j'aimais les avions, même si il m'était impossible de rester assise à l'intérieur de l'un d'eux sans être malade, terrorisée par la peur du crash. L'idée de participer à l'aventure, finalement, de faire en sorte qu'ils décollent, volent, et atterrissent, en relative sécurité, m'allait bien. Au fond de moi, à ce moment là, faire prépa était un cauchemar incarné, mais j'ai tenu bon, je suis allée au bout... même si ça a été compliqué. Et j'ai eu mon diplôme. En chemin, j'ai bien cru finir prof de physique, et je crois que j'aurais aimé ; j'avais en tête quelques profs qui révolutionnaient, pour moi, l'enseignement et j'aspirais à être l'un d'eux, à foutre un grand coup de pied dans notre façon d'enseigner, prouver que mettre l'humain au centre pouvait changer les choses!

Mais j'ai fini dans une tour de contrôle, et pas n'importe laquelle Roissy CDG quand même! Vois grand ma fille! J'ai même réussi à me trouver une excuse, pour dire que j'y allaisn mais pas par choix, lol! A d'autre ma belle ! J'ai fait le taff, avec passion, avec envie, vraiment, ce que j'y ai découvert m'a vraiment faite vibrer. J'ai oublié mes envies de révolution, j'ai coché les cases de la petite fille sage, même si tout au fond, ça ne me faisait pas vibrer...

Je voulais écrire, râler, avancer,... mais tout ça était enfoui tout en moi. Sur le chemin, j'ai découvert les facteurs humains, je me suis formée à l'aménagement d'intérieur, au home-staging ; il y avait des moments, où je laissais sortir de moi, ce dont j'avais vraiment envie, pour le renfermer généralement très vite et à double tour... J'ai voulu faire un blog en 2015, je l'ai fait, et puis j'ai ouvert une asso de dégustation de vin à la place, parce que c'est ce que les autres attendaient de moi... encore une fois j'ai renoncé à ce qui me faisait vibrer, pour les autres, pour me faire aimer. Car j'étais persuadée qu'être moi, revendiquer mes envies, mes passions, ne serait pas compris, que je n'étais pas légitime pour. Alors j'ai fait des AG, des factures, des papiers, des soirées et j'ai regardé les autres profiter, se marrer, picoler. J'ai pleuré, pour qu'on paye les bouteilles commandées, j'ai pleuré, pour avoir les commandes à temps, j'ai bossé, pour les autres, et je me suis oubliée... encore...

En 2019, j'ai décidé de quitter cette asso, j'ai créé Memeu.MonPetitPays, je voulais parler zéro déchet, revenir aux sources, et partager tout ça avec ma grand mère ; je voulais oser, enfin, faire quelque chose, partager ce que je sentais commencer à bouillir en moi, sans réussir à retrouver la clé pour le libérer. J'ai rapidement réalisé que ce qui me faisait véritablement vibrer, c'était d'écrire sur tout et sur rien,... j'ai retrouvé cette âme d'ado, qui voulait écrire tout le temps, sur n'importe quoi, mais avant tout pour pousser des coups de gueules, pour faire réagir, pour changer.... mais je n'ai pas osé, j'ai parlé couture, puis école à la maison en plein confinement... je me suis à nouveau persuadée de n'être légitime en rien, je me suis persuadée ne jamais pouvoir rien faire d'autre que du contrôle aérien. Sauf que 5 ans après avoir quitté Roissy, pour la Corse, le contrôle aérien ne me faisait plus vraiment vibrer. Il n'était que l'image d'êtres humains en perdition...

La suite, j'en parle depuis des mois, une longue descente en enfer, la perte de toute motivation, l'envie de disparaitre, noyée par tout ce que j'enfermais en moi, enfermée dans une boite, faite de non et de peurs. Et puis.. un coup du destin, un hasard, un rendez vous, que sais-je, chacun lui donnera le nom qu'il veut, mais en tout cas une chose est sûre la boite à exploser !

Parce que quand ça va mal, rappelez vous une chose :

"l'avion décolle toujours face au vent"

Alors, après des mois à me remettre sur pied, à lire des tonnes de livres sur le développement personnel, à parler à ma psy, j'ai retrouvé ce qui m'a toujours guidée, ce pourquoi j'étais si bien avec un stylo dans les mains, et ce qui me faisait vraiment vibrer, avant que tout commence à partir en sucette.

Une chose est certaine, je ne sais pas où je vais, mais une chose est sûre, j'y vais ! Et je vais vous emmener avec moi. Je ne veux plus me cacher derrière Memeu, parce que Memeu, c'est ce surnom qu'on m'avait donné au lycée, au moment, où j'ai rangé les stylos pour travailler, pour entrer en prépa, au moment où toutes mes copines étaient amoureuses, alors que moi, je corrigeais leurs exos de maths, au moment où elles allaient en soirée et où moi j'allais chez mes grand parents malades. Memeun c'est cette jeune femme qui a refusé d'en devenir une et qui a plongé dans l'anorexie pour rester enfant. Memeu, c'est ce surnom retrouvé à Roissy, au moment où je regardais mes collègues se marier et tomber enceinte et où je me disais que l'on attendait la même chose de moi. Memeu, c'est ce masque que j'ai porté pendant des années pour cacher les blessures de mon vrai moi. Aujourd'hui, je veux assumer, être Emeline, avec tout ce que cela implique, je veux me regarder en face dans un miroir et reconnaitre mes erreurs, mes échecs, mes blessures, et m'aimer simplement. Aujourd'hui, je veux oser, vous faire entrer dans mon univers. Vous partager mes découvertes et mes coups de gueule. Oui, je veux faire de la déco, car ça me fait vibrer, mais surtout parce que je crois que pour vivre en harmonie, l'endroit où l'on vit est primordial, se sentir bien chez soi, même si ce n'est pas la clé, permet déjà de se recentrer, de savoir où aller se ressourcer. Je veux vous aider, mais je veux surtout vous permettre de trouver comment faire par vous-même, car je pense que rien ne doit être figé, parce que nous évoluons, nous fluctuons, nous changeons même parfois. Je veux vous permettre de tout remanier chez vous demain, si c'est ce que votre cœur vous dicte et je veux vous permettre d'avoir vous même les clés pour le faire. Je veux mettre l'humain au cœur de la déco. Non, nous ne sommes pas des acteurs qui allons vivre dans un magazine déco. Nos maisons doivent vivre, nos maisons doivent être nous!

Alors on efface Memeu Mon petit pays et on repart à zéro ; je n'arrête pas le zéro déchet pour autant, je n'oublie pas cette idée de retour aux sources loin de là, ces idées restent la base, les fondations, mais je les mets au service d'autre chose. Au service de ces êtres humains que nous sommes et que nous avons oublié d'aimer. Aimons nous, osons, fuck les convenances et les règles, du moment que c'est nous derrière tout cela.

Je vous accueille dans Mon Petit Pays et j'espère que vous en repartirez avec de quoi construire le votre. Et parce qu'il est important de comprendre qui je suis, pour apprécier mon pays, je vous partage mes petites humeurs sur le blog, comme un mood board, comme une libération de mes émotions, comme une façon de vous rappeler que l'on est tous les mêmes, tout en étant tous uniques au monde.



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